Grand orchestre réunissant élèves et professeurs des écoles de musique de la Haute Grosne, Val Lamartinien et de la Chapelle de Guinchay et la fanfare amateur « Les Enfants Phares en Fanfare », entouré d’intervenants professionnels spécialisés dans les musiques de rue et musiques actuelles.
Au programme ? Présenter et revisiter le répertoire de musiques folkloriques du Pernambuco (Région Nordeste du Brésil), et plus particulièrement celui mis en valeur par le chanteur Siba.
Il s’agit de sensibiliser les musiciens amateurs participants et le public à un projet culturel différent, riche par son identité, encadré par des artistes professionnels, et d’amener ces musiciens amateurs à se produire lors d’événements dédiés dans des lieux culturels du territoire.
Les dates de représentation :
Jeudi 28 juin à la Cave à Musique
Samedi 30 juin à la Chapelle de Guinchay
Lundi 16 juillet à Matour
https://www.facebook.com/events/168204903844973/
https://www.youtube.com/watch?v=4K6joLH8EPY
Prologue artistique de Florian Vidgrain, directeur artistique
J’ai découvert la musique de Siba e a Fuloresta par hasard en Suisse en 2008. Cette musique contenait un certain nombre d’éléments qui ne pouvaient que séduire la démarche dans laquelle je m’inscrivais depuis une dizaine d’années : un alliage heureux de tradition et de modernité, un ensemble cuivré et unique, une dynamique et une joie de jouer caractéristiques, et une envie de communiquer avec le public qui se retrouve autant entre une scène de 3000 personnes ou l’après concert à même le sol.
Cette musique a été révélée par Sergio Veloso, dit Siba (n. 1969), un musicien brésilien protéiforme qui vient du monde du rock et de l’expérimental. C’est un projet assez fou où il est allé à la rencontre de musiciens folkloriques du Pernambuco (Région Nordeste du Brésil) qui jouait un type unique de musique parmi les centaines de courants qui existent dans cette partie du monde. Il a formé une sorte de « Buena Vista Social Club » Brésilien.
Nous ferons ici le lien entre deux régions aux antipodes.
Un ensemble musical, une ville, un compositeur qui devient maître de maracatu de baque solto (cette musique traditionnelle du Pernambuco), des maîtres de maracatu reconnus comme artistes… Tels sont les personnages de cette ethnographie multi-située qui cherche à suivre le périple de l’ensemble Siba e a Fuloresta entre les fêtes de la région de la Mata Norte (Pernambuco, Brésil) et les festivals en Europe. Au-delà l’appropriation du terme « culture » en parlant de pratiques musicales également appelées brincadeiras, ces mêmes pratiques deviennent « de la musique » dès lors qu’elles rentrent dans des mondes de l’art professionnel. Elles appartiennent alors à un autre réseau de relations, de dispositifs et de valeurs. A Samba do Sertao s’inscrit pleinement dans ce processus.
Les meilleurs mots restent ceux de Siba lui-même :
« Finalement, Fuloresta do Samba est aussi le fruit de ma préoccupation quant au fait que la musique traditionnelle (parfois taxée de façon péjorative de folklore) est toujours considérée plus comme un divertissement que comme un art, un passé figé qui ne servirait que de référence pour les temps actuels, dits « modernes ». C’est un lieu commun en contraste radical avec la réalité dynamique d’une région extrêmement pauvre mais dotée d’une culture populaire diversifiée et toujours en mouvement, en accord avec les changements que le temps apporte. Fuloresta do samba est notre tentative d’action au présent, rendant hommage au passé et projetant le futur. Un futur meilleur. »